Cherbourg est une île tropicale.
Elle
a rangé ses parapluies, déployé ses palmiers.
Pour un peu, la manche serait un lagon et les îles anglo normandes, des atolls du pacifique.....…
Parc
Emmanuel Liais, dans le centre ville, non loin de la préfecture maritime :
à l’ombre d’un palmier chinois livistona borbonica, aux palmes
vertes piquées d’un jaune doré, chantent un merle métallique du japon et
des perruches australiennes.
Explorateur, astronome, botaniste, maire de Cherbourg à la fin du XIXème siècle, Emmanuel Liais dirigea l’observatoire de paris, créa celui de Rio de Janeiro et sema des étoiles dans la tête de ses concitoyens. A l’emplacement de sa maison a été élevé un musée ethnographique. Dans les salles bleutées qui auraient ravi Bouvard et Pécuchet, on embarque pour l’Égypte, le pôle Nord, les îles Salomon, la nouvelle guinée, la chine. S’y mêlent un traîneau d’esquimaux avec des patins en os de baleine, des défenses de poissons scies, des sagaies, un bouclier de zanzibar en cuir de rhinocéros, une massue de forme phallique, une momie égyptienne et un sarcophage qui fut le dernier travail de traduction de Champollion.
A l’époque des transatlantiques, on descendait du train de Paris, on montait les escaliers, on pénétrait dans la salle des pas perdus. Miracle ! le décor n’a pas changé : Carrelage d’époque, comptoir en bois exotique, lettrines des années 50 de la Cie britannique Cunard Line, standard téléphonique à fiches. Au kiosque à journaux, un panneau publicitaire vante le New York Harald tribune. Dans la salle des douanes on imagine croiser Liz Taylor et Richard Burton débarquant du Queen Elizabeth. Cherbourg s’est aussi la promesse de l’Amérique avec des émigrants pendant l’entre deux guerres séjournant à l’hôtel atlantique avant d’appareiller pour Ellis Island.
Le songe américain se prolonge
aujourd’hui avec le projet de relier Philadelphie à Cherbourg par des navires
a grande vitesse qui mettraient les deux ports à trois jours l’un de
l’autre.
Cherbourg est aussi reconnaissante
aux américains du 7ème corps d’armée de l’avoir libérée.
Port de la liberté pendant la bataille de Normandie le fort du roule en garde
les traces, surplombant la ville et la plus grande
rade artificielle du monde au large de laquelle eut lieu un combat naval
entre « l’alabama» un
célèbre navire corsaire confédéré et un navire nordiste.
Selon l’adage local « on
vient à Cherbourg en pleurant, on en repart en pleurant » les marins en
ont fait leur plus chaleureux port d’attache. La Polynésie normande les a
ensorcelées. Ils ne veulent plus troquer les palmiers contre les parapluies de
leur pays….
En savoir plus sur Cherbourg :
une page personnelle sur
Cherbourg (remarquable)
le
site officiel de la ville (officiel donc un peu austère mais complet)
découvrez
la rade avec la vedette "la vega" (une balade incontournable)